Retrouvez-ici les créations littéraires récoltées à l’issue des ateliers d’écriture organisés par Rémanence des mots qui relève du genre littéraire « Curiosité littéraire ».
Vous vous questionnerez peut-être de cette catégorie singulière ou ce genre littéraire à part. C’est une création de notre part, car, comme vous le savez on a beau avoir des endroits pour ranger les choses, il vient toujours un moment où certaines d’entre elles ne rentrent pas. Ici c’est un peu le cas. Et puis reconnaissons que le monde académique ne permet pas toujours l’existence de l’hybridation et de l’inclassable. Dans le cadre de notre métier, nous sommes souvent amenés à composer avec des objets littéraires hors case. C’est ce que nous tentons de présenter dans cette catégorie, des écrits nés d’une consigne qui peut être déroutante ou simplement un écrit qu’on ne sait trop classer dans les genres « très formatés ».
C’est aussi une catégorie qui permet de mettre en avant ce que certaines de nos contraintes qui créent des objets littéraires un peu à part.
Nouvelle collective Le tableau Auguste La faim lui tiraille le ventre, il observe son visage émacié́ dans le bout de miroir qu’il tient d’une main légèrement tremblante, alors que l’autre applique d’un geste précis quelques couches de peinture sur la toile. Il y a cette faim et cette rage ancestrales en lui, qui ne […]
Lors de la formation complète à l’animation d’ateliers d’écriture de mars 2023, les stagiaires ont collectivement écrit de petits textes qui interrogent l’instant.
Pendant que Robert glisse sa main dans la fente de la boîte aux lettres, il pense à sa femme. Pendant que le café refroidit, pendant que glissent rolliers et skates et s’entraînent les sportifs sur les parvis, pendant que Sam se sert son troisième verre de la soirée. Quel mystère !
Le Musée du Louvre nous a confié l’animation de plusieurs ateliers d’écriture en lien avec l’exposition Giorgio Vasari. Lors des jeux proposés au cabinet des estampes le week-end, les visiteurs se sont improvisés auteurs et certains ont accepté de partager leurs textes ! Réflexions, notes, impressions, émotions, fantaisie, humour, sens du suspense et imagination ont prolongé l’expérience de la visite de l’exposition.
« Une petite fille regarde en souriant un très jeune garçon qui vient de se faire mordre. Il pleure sous l’effet de la douleur, peut-être encore plus de la surprise du pincement ou de la moquerie de sa supposée sœur.La fille a posé sa main sur l’épaule du garçon dans une attitude protectrice alors que, visiblement, elle tient de l’autre, l’écrevisse à l’origine des pleurs. »
La femme d’âge mûr avait une chevelure assez longue, vaguement blonde qui blanchissait. Elle avait cette frisure élastiquée caractéristique des cheveux en perte de mélanine. Ça lui donnait injustement un air négligé. Sa peau un peu fanée, au naturel, n’améliorait pas son style. Elle avait choisi de se vêtir confortablement, dans un style boho, fluide, aux textures naturelles et sans colorants artificiels et nocifs pour les sols et les nappes phréatiques. Elle portait depuis presque toujours, en tout cas depuis aussi longtemps que Georges, de 30 ans son cadet pouvait s’en souvenir, toujours les mêmes bijoux, en argent et pierres naturelles non précieuses. Ils étaient travaillés, uniques et rarement sophistiqués. Son look post hippy était, à son âme défendante, parfait.
Vendredi 13 mai 2022, Arts visuels Grand-Paris Sud et la médiathèque Albert Camus d’Evry-Courcouronnes en Essone ont fait appel à Rémanence pour animer un atelier d’écriture autour du portrait.
Les usagers de la médiathèque ont été invités à poser auprès des photographes amateurs inscrits aux Arts visuels. Tous les visages seront exposés à partir du 20 mai 2022 au sein de la médiathèque. Les textes écrits en atelier entrent en résonance avec les visages. L’exposition EXPRESSIONS vous attend !
Saurez-vous identifier les modèles en lisant les textes ?
Ressentir le souffle frais de la bise ou la violence de la tempête. S’immerger dans le tableau avec la force et la puissance de notre esprit. Sentir l’odeur de la pluie, du pain chaud, des tapisseries d’antan et des cendres encore chaudes de la cheminée dont l’odeur se répand doucement. Effleurer de vos doigts ces rideaux de tulle, l’herbe verte et fraîche sous vos pieds, puis la chaleur des corps d’une étreinte. Goûter la saveur des mets des buffets d’autrefois ou le sang des batailles dévastatrices où cavaliers et chevaux se mêlent dans la folie meurtrière. – France a écrit un texte à partir de contraintes ludiques d’écriture proposées par Rémanence des mots au Musée du Louvre dans le cadre de l’exposition « Giorgio Vasari Livre des dessins. Destinées d’une collection mythique » à La Rotonde Sully.
Un atelier d’écriture créative pour écrire dans et sur le métro ? Et pourquoi pas développer des outils pour rentabiliser son temps de trajet… ou plutôt non, le contraire : écrire gratuitement, sans but. Ecrire dans le métro, c’est mettre à profit le temps qui s’écoule pour qu’il en découle poésie et récit. Alexandre Méheust s’est prêté au jeu. Il a répondu aux contraintes d’écriture de Mathilde Pucheu avec fantaisie, malice et inventivité. Découvrez ses écrits d’atelier (et les contraintes en titres) !