Retrouvez-ici les créations littéraires récoltées à l’issue des ateliers d’écriture organisés par Rémanence des mots qui relèvent du genre littéraire « Imaginaire ».
Imaginaire : Créé par l’imagination, qui n’a d’existence que dans l’imagination (définition CNRTL).
Le champ littéraire de l’imaginaire est immense et se décline en autant de sous-genres. Toutes les fictions ont recourt à une forme illusoire mais n’ont pas forcément cet effet extraordinaire sur le lecteur. Ces littératures fictives font évoluer le récit dans un univers physique, social, psychologique entièrement imaginé par leurs auteurs. C’est aussi le lieu d’une écriture où l’on retrouve la présence ou l’irruption d’un inconnu, d’étrange ou d’inexplicable, dépassant le champ des possibles. La littérature comme ce qui aurait pu, le champ littéraire de l’imaginaire comme ce qui pourrait être, ce qui n’est pas ou ce qui n’aurait pas dû.
On y retrouve plusieurs branches, souvent mouvantes, certains auteurs jouant la frontière des genres, les genres eux même n’étant pas toujours bien définies. Nous tenterons de donner des repères sans pour autant enfermer une œuvre dans une case :
Le merveilleux : Les phénomènes surnaturels se produisent sans explication rationnelle mais sont admis. En général, c’est un monde imaginaire totalement reconstitué qui ne suscite pas le doute ou la peur et même il apaise le lecteur. C’est un dépaysement pour le lecteur mais aussi une leçon de morale. Le conte est ce qui incarne le mieux la littérature du merveilleux.
Le fantastique : La narration hésite entre une explication naturelle et une explication surnaturelle. Il y a par exemple le cas de nouvelles de Guy de Maupassant comme le Horla qui laisse au lecteur le choix d’une explication naturelle ou surnaturelle. Il y a l’angoisse déployée dans certaines nouvelles d’Edgar Allan Poe comme le Chat noir. (Découvrez l’article consacré)
L’étrange : Les phénomènes surnaturels obtiennent une explication rationnelle. La frontière peut se confondre avec le fantastique et on pourrait le qualifier de sous genre au fantastique mais comprenons qu’il n’y pas de place aux doutes à l’inverse du fantastique. L’horreur est souvent à la frontière de ses deux genres.
Fantasy : Le surnaturel est généralement admis et ne suscite pas le doute et la peur comme le merveilleux mais ce qui le distingue c’est qu’il est souvent associé et inspiré aux mythes, à la magie, aux contes, aux figures horrifiques.
La science-fiction aussi est une branche de la littérature de l’imaginaire mais nous l’avons dissociée de cette catégorie parce que nous pensons qu’elle est riche en sous-catégories et plus facilement identifiable.
Pour se préparer à animer des ateliers d’écriture littéraire, les stagiaires de la session de mars 2023 ont déambulé dans le quartier de Montorgueil, levé la tête, baissé les yeux et tendu l’oreille. Comme les impressionnistes qui sont sortis peindre dehors, les écrivain·e·s observent le réel ! Un atelier d’écriture itinérant qui révèle le réel et réveille l’imaginaire !
Et une pause, une très longue pause, accrochée au dos d’une grande chaise en velours, comme au bastingage de son salon, devenue radeau chahuté par les vapeurs de l’alcool. Et puis terre, terre crie une vigie moins malade que le reste du mobilier, l’odeur de vieux cuir du vieux fauteuil club qui la rassure. Elle se rassoit sur son gros coussin, où elle retrouve l’empreinte de son propre corps. Il est là, son fauteuil, refuge, médecin, parfois bras d’un amant d’un soir.
Sabrina Kermiche a participé à l’atelier d’écriture à distance INITIATION. Désormais elle est accompagnée progressivement dans la création d’une nouvelle pour l’atelier d’écriture à distance Ecritures brèves Rémanence des mots. Voici un extrait de cette brève scène de fiction qui inspire le dégoût : « Il regarda avec horreur son bol et y vit, entre les céréales, une véritable piscine d’asticots blancs qui nageaient allègrement dans le lait. Il sentit soudain ces petites bestioles dans sa bouche, sautiller sur sa langue, se faufiler entre ses dents, il les sentit même dans son estomac y pondre des œufs et s’y installer pour de bon. »
ECRITURES DE SOI « Vrais faux MOI et ses autres MOI » animé par Sébastien Souchon, pour aborder différentes approches de la métalepse.
La métalepse narrative (ou métalepse rhétorique théorisée par Gérard Genette), désigne un procédé littéraire relevant d’une « intrusion du narrateur ou du narrataire* extradiégétique** dans l’univers diégétique*** (ou de personnages diégétiques dans un univers métadiégétique****, etc.), ou inversement. » (Genette 1972, 244). Trop de jargons ? Pour le résumer simplement : « le fait qu’un récit s’interrompe pour mettre en scène le narrateur et / ou le lecteur », auquel on peut ajouter l’auteur lui-même ! (« Lexique des termes littéraires », Le Livre de Poche).
En bref, il s’agit de jouer sur la frontière entre l’illusion d’un récit et le récit en train de se fabriquer. On retrouvera ainsi facilement un récit dans le récit comme dans les Mille et une nuits !
Estelle Rocchitelli est inscrite en atelier d’écriture en présentiel Lab’accompagnement de manuscrit. Elle prépare un roman qui nous présente un autre lieu, une autre ambiance, d’autres personnages, d’autres points de vue. Un peu de patience : WORK IN PROGRESS. Ce texte a été produit lors d’un atelier autour de la thématique de la NUIT !
Aéroport désert, valise orpheline sur le tapis roulant, RDV secret, instructions : récit d’espionnage, thriller ou POLAR ? Gaël Lecouedic est l’auteur de « En transit pour Nulle part » et « Nuit Blanche », conçus en atelier d’écriture littéraire. Les contraintes et dispositifs ludiques créatifs tournaient autour du thème de la nuit. Gaël Lecouedic pose un décor et fait émerger progressivement la narration. Suspense…
Zoé Miclot a participé à l’atelier d’écriture en présence Ecritures brèves. Désormais, elle prépare un roman. Ce texte est indépendant de son manuscrit. Il évoque un saut en parachute : jeux de style et description pour cette courte narration !
Rêve de Cigale, c’est l’emboîtement de rêves et de récits créés en atelier d’écriture à la carte Ecritures de soi Rémanence des mots avec Sébastien Souchon, sous l’ombre labyrinthique de Jorge Luis Borges !