Les Micro-nouvelles créées par Myriam Gauthier !
Ces textes ont été conçus par Myriam en atelier nomade. Ils résultent d’un jeu d’écriture autour de personnages de sa création, à partir de :
Quand il est entré dans le supermarché, il s’est dirigé vers les bières. Il a ouvert une canette et l’a bue. A quoi a-t-il pensé en étanchant sa soif […] et ce que le procureur a dit c’est qu’un homme ne doit pas mourir pour si peu, qu’il est injuste de mourir pour une canette de bière que le type aura gardée assez longtemps entre les mains pour que les vigiles puissent l’accuser de vol […] – Présentation de Ce que j’appelle l’oublide Laurent Mauvignier
et d’incipits célèbres, à deviner !
1. Elle n’en a pas cru ses yeux. Elle passait dans le rayon des boissons quand c’est arrivé. Il lui restait un pack d’eau minérale et des jus de fruits à acheter. L’individu avait sans doute été piégé pour être pris ainsi en flagrant délit. Mais lui, il semblait terminer tranquillement sa canette de bière comme s’il était au bistro du coin, sans se soucier du qu’en dira-t-on. Gonflé, le type ! En dilettante et sans une once de méchanceté. Alors qu’en face, il avait affaire à la grosse cavalerie, aux cowboys, quand même ! Suivi du sheriff : enfin trois vigiles qui se dépêchaient sur le lieu du crime accompagnés du patron du supermarché pour mettre notre voyou hors de nuire. Etait-ce bien nécessaire ce déploiement de force pour quelques gouttes d’orge malté perdues ?
2. En faisant les courses au supermarché, ce matin, j’ai vu un pauvre type se faire alpaguer, manu militari. Et ce pour presque rien. Pour une canette de bière qu’il consommait sur place, pacifiquement. J’ai rien pu faire. Tout s’est passé très vite. Comme si on avait voulu nettoyer la grande surface de l’épisode pour qu’il n’en reste aucune trace dans nos cervelles pré-formatées à magasiner.

INCIPITS
Ce matin-là, la pluie londonienne n’a pas empêché Andrew de descendre en ville. Il sait combien la capitale a ses sautes d’humeur, le soleil peut y revenir à tout moment de la journée. Tout y a changé peut-être depuis Océania sauf le temps qu’il fait.
Concentré, Joseph K. noue les lacets des chaussures qu’il vient d’enfiler alors qu’il est assis sur son lit. Il s’est tout juste habillé, rapidement mais soigneusement car il a un entretien avec son supérieur.
Quatrième de couverture imaginaire d’un livre imaginaire
Les larmes de Maria n’ont pas empêché Jean de songer à partir. Tout a changé sans doute du jour où elle a décidé de l’associer à son entreprise. Tout sauf peut-être qu’il l’aime.
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