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Parasites par Silvano

Silvano a créé ce texte suite à un atelier d’écriture créative animé à la BPI du Centre Pompidou autour de l’écrivain Jean Echenoz. 

 

Le pou et le rat ne détenaient pourtant pas le titre de supers parasites car il y avait pire encore ! Il y avait aussi le vautour et la tique, tous les deux enclins à vous déchiqueter, à vous écarteler et à pénétrer dans votre carcasse et votre chair ou aspirer goulûment votre sang tout en y injectant un poison, lourd de conséquences et pouvant provoquer la maladie de Lyme. La tique ayant précédé le vautour. La tique gonflée à bloc, le ventre rond comme un ballon, ivre et repue se détache. Le vautour alerté par votre mort inévitable surgit dans la nuit et commence son introspection. Sa petite collerette fauve à la base de son cou protège son plumage des souillures qui lui collent au cou après ce festin. Il est excité, la couleur de ses deux taches roses disposées de chaque côté de son cou s’accentue pour atteindre un rouge flamboyant. La victoire, il est repu lui aussi et il laisse avec délectation et honneur les restes de votre carcasse à toute une kyrielle d’insectes, de rongeurs et de rampants. Ils arrivent tous, la mouche, le moustique, le cloporte, le scarabée, la puce, la fourmi, l’araignée, la mygale, le mulot, la musaraigne, le serpent, le chat, le chien, le loup, le renard et la hyène… c’est elle qui finit en ricanant, un bout de chair entre les dents.

— Silvano


▶ Silvano participant.e aux ateliers d’écriture que nous proposons.
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