
Ces dernières années, j’ai lu plusieurs récits liés à la réincarnation ou au lien entre humains et non-humains (notamment, Croire aux Fauves de Nastassja Martin qui a été une lecture très marquante).
Un soir, sans que je n’aie rien prémédité, un texte est littéralement sorti de moi, d’une traite : l’histoire de mon père qui, à la suite de son suicide, se serait retrouvé dans le corps d’un poisson.
Cette nouvelle, je l’ai envoyée à un concours d'écriture à l’initiative de Nicolas Mathieu, dans l’émission Bookmakers sur ARTE Radio.

Son récit policier prend source en 1964 à Lyon après la découverte de deux cadavres dans une prison, l’un ayant assassiné l’autre. C’est un journaliste languissant qui mène l’enquête et plongera dans le passé à travers un journal intime datant de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Ce n'est pas parce qu'on écrit à partir de souvenirs de soi, que l'on n'a pas recours à la fiction. Louis Aragon présente la difficulté de l'écriture de soi, dans "Le Mentir-vrai" – la nouvelle du recueil éponyme. En effet, il évoque une nécessité de reconstituer, et donc de déformer pour traduire un effet de réel, une authenticité. Parce que les souvenirs et les écrits sont fragmentaires, leur montage devient un artifice littéraire au service d'un texte.