
Avec son second roman GPS, Lucie Rico (complice de Rémanence des mots), publie chez POL une fiction brève qui déroute. Rien qu’à lire la couverture et ses rares lettres bleues sur blanc caractéristiques, on est « sommé » de tourner les pages ! Le livre, objet physique, devient sous les coups de clavier de Lucie, un Smartphone turbulent.
La cartographie qu’il dessine brise les frontières et le labyrinthe dans lequel le personnage d’Ariane navigue — et est piégé — appartient à l’espace virtuel d’Internet. Un roman qui nous fait tanguer entre réalité et imaginaire…

Son récit policier prend source en 1964 à Lyon après la découverte de deux cadavres dans une prison, l’un ayant assassiné l’autre. C’est un journaliste languissant qui mène l’enquête et plongera dans le passé à travers un journal intime datant de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Parce que l’on devine un drame, le rythme des scènes, des chapitres suit les remous intérieurs de chaque personnage qui se succède tout en dévoilant quelques indices progressivement. Selon le trouble, l’attention ou l’inattention des personnages, on accède plus ou moins facilement à l’intrigue. Mais ce qui compte, c’est de ressentir l’écoulement du temps pendant le décompte d’une journée, en contraste avec la scène d’ouverture qui n’est qu’urgence et danger. C’est à travers le rythme de ses phrases qu’Agnès Laurent marque le style de « Rendors-toi tout va bien ».