5 idées reçues sur les ateliers d’écriture
Vous avez des craintes avant de franchir le seuil (le pas) d’un atelier d’écriture créative ?
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Je ne peux pas écrire dans un temps limité
Un atelier a pour principe de proposer des contraintes d’écriture. Il est naturel d’avoir peur de manquer d’idées pendant la durée d’écriture. Or, c’est tout le contraire qui se produit. A Rémanence des mots, ce sont des « règles du jeu ». Elles correspondent à des déclencheurs d’imaginaire. La (relative) limite d’écriture – il y a toujours possibilité de négocier quelques secondes supplémentaires – a un effet stimulant. Focalisés sur les contraintes, les participants ne réalisent pas que l’imagination travaille en autonomie !
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Les contraintes me donnent l’impression d’être à l’école
C’est un a priori logique. On retrouve certains dispositifs identiques à ceux de l’école : un groupe, une table, des chaises, un temps d’écriture… Il n’y a cependant ni tableau noir, ni tableau blanc, ni évaluation, ni notion d’erreur ou de fautif. Alors, changeons légèrement d’angle pour remarquer que ce dispositif ressemble à celui d’un jeu de société ou d’un collectif d’artistes en création. Les contraintes d’écriture que propose Rémanence des mots (notamment, hein, nous ne prétendons pas révolutionner une pratique) sont ludiques. Elles sont conçues pour que l’écriture soit un moment de plaisir et de surprise. L’étrangeté des contraintes (ou pré-textes ou déclencheurs ou…), leur apparente difficulté mettent les participants en condition pour qu’ils se surprennent eux-mêmes !
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Je ne sais pas écrire
A partir du moment où vous lisez et écrivez le français dans la vie de tous les jours, – que la langue française soit une langue maternelle, occasionnelle ou d’adoption –, vous avez acquis les bases de l’écriture. Vous n’en avez pas forcément conscience parce que vous ne savez pas toujours nommer les formes grammaticales ou les procédés. Mais vous savez écrire !Quant au vocabulaire, vous pouvez certes l’enrichir en lisant ou en consultant des dictionnaires, pour autant, en atelier d’écriture, vous écrivez avec votre vocabulaire et vos connaissances. Vos limites ne sont les limites de l’écriture. Vos limites génèrent vos contours artistiques. C’est dans ce périmètre que vous créez et façonnez votre identité littéraire.
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Je préfère garder mon texte pour moi
A Rémanence des mots, et dans la plupart des ateliers d’écriture traditionnels, une fois le texte écrit, on le lit. C’est un moment de générosité mutuelle. Franchir la porte (le cap, le pas…) d’un atelier d’écriture, c’est ne plus réserver cet acte à la solitude mais le montrer, le partager. Le texte n’est plus strictement circonscrit à l’intimité. Le texte existe pour lui-même. Nous en sommes l’auteur mais nous lui accordons une existence en dehors de notre monde intérieur. Nous sommes nombreux à redouter le moment de la lecture parce que, malgré la bienveillance des autres participants et des animateurs d’atelier, nous nous heurtons au pire des juges : nous-même. C’est là que le groupe intervient. Parce que les autres participants et l’animateur sont extérieurs au texte, ils l’abordent avec une distance positive. Ils le voient comme une production littéraire (certes inachevée). Les commentaires permettent d’identifier les qualités du texte et, éventuellement, suggérer des possibilités d’amélioration ou de transformation. Ne pas garder son texte pour soi va avec écouter le texte des autres. C’est un moment agréable parce que l’on découvre les mille manières de répondre à une même contrainte.
- La bienveillance nuit à la qualité des textes
Il ne faut pas confondre bienveillance et complaisance. La bienveillance c’est le climat aménagé par l’animateur d’atelier et cultivé par le groupe. La pertinence des retours sur texte du groupe dépend de sa réceptivité et de ses capacités critiques. L’animateur-rice fait part de son expertise dans un temps réduit. En atelier à la carte ou café stylo, les retours de l’animateur sont des impressions associées à des recommandations techniques ou des présentations de procédés. En atelier approfondi (abonnements annuels), la relation avec chaque participant est plus poussée et les retours plus détaillés et précis. Tout le monde cherche une qualité dans les textes (singularité de l’approche, procédés littéraires, une narration étudiée, une langue travaillée…) Le seuil d’exigence dépend de chaque individu et du temps qu’il est prêt à lui consacrer.L’animateur s’adapte donc à chacun.
Si malgré ces précisions vous n’envisagez pas de tenter l’expérience :
► Rémanence des mots reste quand même là pour vous orienter et vous donner des conseils d’écriture et de lecture !
► Vous n’êtes pas encore tout à fait prêt. Et ce n’est pas grave… il ne faut pas précipiter les choses.
► Ou bien, le dispositif ne vous correspond pas. Pour autant, vous pouvez lire des conseils sur Internet, dans des biographies ou des journaux d’auteur et tout support écrit (livre, encyclopédie, articles de journaux…)
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